vendredi 16 septembre 2011

Du 6 au 13 septembre : "quand t'es dans le désert ... depuis trop longtemps"





Le 06 septembre 2011: départ de Nouakchott

5 heures du matin, Via Brachy s’éveille, le jour commence à se lever. Rapidement le campement est plié après un bon café. Départ vers le goudron et à 1,5 kilomètres, premier arrêt à la station service de la Gare du Nord pour la recharge en eau.
Prêt à repartir en direction de la frontière, nous sommes arrêtés dans notre élan par un bruit suspect émanant de la boîte de vitesse du 4x4 Gnoule. Décision est prise que Mocktar et Franck retourner sur Nouakchott pour faire la réparation. Le reste de l’équipe établit un campement de fortune tout près de la gendarmerie. Les agents vont redoubler de gentillesse et de générosité à notre égard. Sous la conduite du chef de poste Abey nous ne manquons de rien. Café et pain le matin, chevreau le midi spécialement égorgé pour nous et préparé ensemble : quelle honneur et quelle grande surprise ! Mais pour Abey ce n’est simplement que de devoir d’hospitalité et d’assistance envers les touristes.

Du 07 au 13 septembre  : Ballade sur la « Dune aux histoires »

Ballade à la recherche de l’eau. Journée d’attente ponctuée d’un appel téléphonique de Mocktar, nous précisant que la boîte est réparée mais que l’autre 4x4 a une fuite. Donc réparation demain matin.
Toujours entourés de nos gendarmes amis, nous passons le temps à disserter et philosopher…
Petite pause musicale par Jean Patrick Capdevielle 

Passage de la frontière le lendemain : 7 heures entre la police, la gendarmerie et la douane (bonne moyenne).
Arrêt direct juste après dans un hôtel où on attend notre ami Moctar qui a prolongé ses vacances mécaniques à Nouakchott.

De là, on enchaîne 3 jours de kilomètres, de tempête, de désert et de magnifiques paysages variés. La tempête se calme peu à peu même si le vent persiste. Alors, après avoir dépassé la ville d’ Al Aayoune et ses fortifications de camps militaires royaux, nous commençons à chercher un coin abrité pour y passer la nuit. A gauche de la route, les falaises et l’océan, quelques cahutes de pêcheurs (nous cherchons toujours à comprendre comment font ces derniers, assis bord de falaise avec une ligne lancée à trente ou quarante mètres plus bas, pour attraper du poisson !), à droite, de vastes étendues, des kilomètres de champs vides et au loin une maison en construction. Pourquoi ne pas se réfugier contre un des murs de béton pour planter nos tentes ? En s’approchant, on voit qu’il y a aussi une cabane-bergerie. Tiens, voici les chèvres conduites par un homme qui les fait rentrer pour la nuit. Moktar va discuter avec lui et là, ce fut La Rencontre magique. Ce berger sans âge se met à notre disposition et nous montre son cadre de vie avec toutes les astuces qui font qu’à base de 3x rien, il y est le plus riche du royaume. En effet, notre réflexe de s’abriter derrière un mur construit par des hommes ne nous laissait pas présager qu’au milieu d’un champ désert à part trois arbres-bosquets-buissons d’acacias, se trouvait bien meilleur abri. Tu marches trois pas les cheveux au vent puis tu passes derrière cet entrelacs d’épines et tu ne sens plus un souffle. Un autre buisson où les branches forment comme une caverne de lutin, là est son abri en cas de pluie. Puis il nous indique à quelques mètres ce que nos yeux n’avaient vu : un puits où nous dit-il nous pouvons prendre toute l’eau qu’il nous faut. Et comme si le poids des années n’avait pas de prise sur lui, Ahmed le berger court et se met en quatre pour nous mettre à l’aise: 2 immenses tapis de laine pour le campement derrière les arbres, un petit feu et un bon thé qui nous réchauffent. En discutant avec lui, grâce à la traduction de Moktar, nous passons un moment incomparable (coucher de soleil, pluie d’étoiles, pleine lune, histoires et fous rires). Nous nous confortons dans l’idée qu’il n’y a pas de hasard quand autour d’un repas pris en commun, ce petit homme à la voix et au rire si particuliers nous explique que le matin même, lors de sa prière il avait demandé à Dieu de lui amener de la compagnie pour ce soir-là, et qu’il avait même gardé pour l’occasion son gros paquet de thé acheté quelques mois auparavant.
Cette rencontre qui semblait fortuite, ne serait-elle que nos vœux de chaleur humaine à tous et dans toutes les langues combinés ?
Nous vous souhaitons que la vie puisse vous réserver d’aussi belles surprises à la croisée des chemins…  Inch’ Allah !

Le lendemain, nous arrivons en pleine nuit à Amtoudi (car Moctar et Frank nous ont encore fait des caprices mécaniques) et là, découverte de l’auberge de Monsieur Georges au milieu d’une Palmeraie : Ouaou ! c’est féérique.
On profite de ses 2 jours de repos pour s’activer : on nettoie les 4x4 et le matos et  on lave le linge et les humains.
On rencontre des femmes françaises d’une association basée en Savoie dont l’une des actions a été de favoriser l’accès à l’eau et à l’éducation dans un village à Gao au Mali.
Un groupe se crée une après-midi aux sources : très jolie balade dans l’oued. Ce sont des Gorges de x10+y25x17 mètres de hauteur où on y aperçoit les fameux greniers appelés Agadir. On y conservait les richesses : actes de propriétés, divers parchemins importants, récoltes des ressources agricoles. Ils fonctionnaient sur le modèle des banques communautaires. Il faut savoir qu’il reste 4 Agadirs en activités au Maroc sur 400.
Yallah sur la route des pierres qui roulent, des canaux autour du lit de l’oued ; et si chacune de ces pierres qui roulent roulaient pour libérer un,  des ou pas du tout de scorpions cachés ; si aussi, s’imaginer cet oued débordant  d’eau, mais.. safi safi safi safi1 les si, un bémol aux si pour vivre  le sol là, yallah vers le do des crêtes, le ré du zénith du soleil, fa fa fa la musique des échos de la vie des enfants qui montent aux sources aussi, par mille chemins possibles chacun dedans et autour de l’oued, autour, plus haut,de chaque bord, de chaque rive… ; toujours dima denia2 la vie, les voix au loin, l’âne, les rires, les oiseaux libres tout là-haut perchés, chantants, qui voyagent, qui s’envolent… la musique des collines emplit mes yeux, la truffe au vent, Loup Funambule danse sur la pointe des ballerines de pierres en pierres, bondissant entre les  épines, les rochers muresques les vallons montants descendants, enfin, le chant de l’eau, les bubulles de poissons bondissants… le silence de la nature, la vie de cet endroit, le repos et la méditation dans ce paisible concerto s’y prêtent . Pour conclure le bonheur, la fraîcheur de l’eau de la source avant le retour, des sourires avec d’autres villageois qui redescendent, douce chanson qui résonne éternellement derrière, longtemps, toujours après le passage ; une petite danse libératrice et les chants restent pour le souvenir. Gravés à jamais. La montagne et le temps des discussions, des réconciliations, des retrouvailles avec soi et tous aussi.  Yallah, retour avant le coucher du soleil, la nuit bientôt et se réveilleront les sssssssi ssssss sssss de peut-être apeurés sss sss serpents ? . Safi safi les rumeurs de sss . vivre, dabba3 le présent c’est le principal. Yallah, d’autres aventures pour le futur présent !

1 ça suffit
2 toujours la vie
3 maintenant

mardi 6 septembre 2011

Nouakchott, du 02 au 05 septembre

Nous quittons Dakar destination Nouakchott.
2 jours de route, où défilent sous nos yeux des paysages distincts. D’abord la verdure littorale où règnent les baobabs ainsi que les cultures d’arachides et de manioc.
Arrivés à Saint Louis, les pierres nous murmurent l’histoire coloniale de l’ancienne capitale africaine. Sa poste centrale y a accueilli les pas de Saint Exupery. Après la frontière mauritanienne, nous traversons le parc naturel protégé de Diawling La piste nous conduit un peu plus loin des hommes. Et sans prévenir nous pénétrons dans le royaume du Sahel. Nous aurions pu y rencontrer le Petit Prince sans trop en être étonnés. A défaut nous croisons les dromadaires et leurs regards indifférents.

Les khaïmas (grande tonnelles de tissus) s’éparpillent le long de la route dans une chape de chaleur et de calme que rien ne semble pouvoir perturber. Notre trajet vers les habitations est cependant ponctué par les contrôles récurrents de la gendarmerie. Maures blancs, maures noirs, les uniformes surveillent aussi le silence.

Nous voilà à Nouakchott. Awa et ses milles enfants nous ouvrent leurs portes. La Teranga (l’accueil) ne se limite pas aux frontières !
Les 700 kms parcourus ont par contre habillé les corps et les paysages de costumes bien différents. Il en faut peu pour comprendre que l’Afrique ne peut s’écrire au singulier.
Terres de contrastes, nous poursuivons notre itinérance en Afriques.

Avant de reprendre la route nous nous rendons à l’ONG Santé Sans Frontières (SSF) de Nouakchott. SSF est un organisme de santé publique et communautaire. L’ONG mène des programmes de dépistages et de soins sur le quartier et dans l’ensemble du territoire mauritanien.
Nous patientons dans une salle d’accueil en attendant l’arrivée du Directeur, Docteur LY Cyré. A notre gauche se situe une salle dédiée à la pharmacie. Des patients circulent dans le couloir d’en face qui donne sur 4 salles de soins et une de radiographie. Le personnel poursuit studieusement ses activités.
Docteur LY Cyré se présente alors à l’entrée. Il émane de sa personne une aura puissante. Nous nous rendons dans son bureau. Il nous explique la situation actuelle de SSF. L’ONG a connu un développement exponentiel depuis sa création en 2003. Initialement SSF ne comptait aucun salarié et menait ses activités dans une unique salle non loin des bureaux actuels. Aujourd’hui l’association dénombre 68 salariés. Bien au-delà du quartier où elle est implantée, des équipes opèrent des interventions dans les zones reculées de Mauritanie grâce à plusieurs camions équipés. L’ONG agit à la fois sur les volets préventifs et curatifs : dépistage des IST et du diabète, suivi de personnes séropositives, repérages et traitements de cas de malnutrition, accouchements…
Monsieur LY nous commente l’importance capitale de l’investissement de la société civile afin de pallier aux insuffisances de certains services publics. Son discours, pétri de force, d’intelligence et de pragmatisme, fait écho à nos sensibilités associatives.
Après avoir déposé les dons de matériel récoltés en France par les voyageurs, Mr LY nous amène visiter les futurs locaux de l’ONG. Un bâtiment de 3 étages avec dans sa cour des bacs de production de spiruline commercialisés par SSF depuis un an. La capacité de développement de la structure et les actions réalisées imposent le respect. Nous quittons Mr LY en s’engageant mutuellement à poursuivre les apports de matériel de Via Brachy.

Le lendemain, juste avant notre départ de Nouakchott, nous devons patienter plus longuement que prévu à la station service pour faire le plein d’essence. Nous croisons alors Mr LY qui circulait sur une voie parallèle. Il traverse la route pour nous rejoindre. Après salutations, il nous émet la proposition de s’investir sur l’aménagement d’un nouveau camion d’intervention chirurgicale itinérant. Rencontre fortuite ? Nous finissons le plein d’essence avec le plein d’idées.

En route vers Chaami pour un premier bivouac dans les dunes. Les 4x4 s’immobilisent enfin. On monte dans l’allégresse la khaïma sur un air de Mickaël Jackson. Le thermomètre descend progressivement et nous annonce une excellente nuit enfin sans moustiques.


Dakar, du 26 août au 1er septembre


Nos bagages circulent sur le tapis déroulant dans l’aéroport de Dakar. Chacun y a entassé ses effets personnels : un petit bout de notre maison et de nos habitudes font la ronde. Une fois récupérés, nous nous rendons directement chez nos partenaires, au Centre de formation La Ruah à Guediawaye, en banlieue dakaroise. Le trajet en 4X4 évoque des sensations différentes pour chacun de nous, ancien ou nouveau voyageur : découverte brute et curieuse de la capitale sénégalaise, nouvelle prise de repères dans un Dakar en expansion, sonorités et odeurs à la façon madeleine de Proust.

L’ambiance est aux retrouvailles tant avec le personnel et la famille du Centre qu’avec le groupe 3 et l’équipe. Nengadef ? Mangifirek !

Le lendemain, les affaires se croisent : notre groupe déballe, le groupe 3 remballe. L’heure est aux bilans. Le groupe 3 vide un court moment les sacs emplis de leurs émotions. Partage, Yayem, solidarité en sont les maîtres mots. Leur départ sera sponsorisé par Kleenex…

Par la suite nous rencontrons les acteurs des projets menés par les groupes précédents. Certains d’entre eux résident en effet à Dakar. Nous faisons le point sur des projets réalisés : l’évaluation de l’action cuiseurs à économie de bois et séchoirs solaires à Marsassoum (Casamance) en 2010 ; le fonds social de Via Brachy qui soutient la scolarisation des jeunes filles de quartier au Centre La Ruah.

Les jours suivants, les trocs s’opèrent. Le partage est monnaie d’échange. A Via Brachy la rencontre n’emprunte pas les routes commerciales. Nous construisons chacun les sentiers qui mènent à l’Autre. Tous, avec nos sensibilités propres. Nos bagages d’expériences deviennent alors des vases communiquants. Ce voyage se déroule autour de palabres sur l’Islam, au détour du marché coloré de Pikine et dans les embouteillages de Rufisque.

La fin du Ramadan va clôturer notre court séjour à Dakar. Nous remercions pleinement tous les amis et les hôtes dans des au revoir réciproques.


Surveiller la Lune,
Rues ensablées,
Veiller ensemble
Toute la nuit,
Pleine de lumière /
Hakku d’une nuit d’Aïd

lundi 22 août 2011

Le groupe 3, du 16 au 28 août : si tu cherche ton blog…

...Il est enfin là!


Les 4x4 roulent, Yayèm s’éloigne petit à petit et le groupe 3 est en route pour Gandiole.
Déjà quelques kilomètres parcourus et premier stop, surprise de Florian : visite en profondeur du baobab sacré de Fadial. Nous réussissons à slalomer entre les vendeurs de souvenirs pour atteindre l’arbre-père, géant creux dans lequel nous nous rejoignons un par un pour communier avec l’esprit des griots et le guano de chauve souris.

Après cette courte halte la route continue et défile jusqu’au désert de Lompoul, connu pour ses dunes de sable fin, propice à la découverte du mode 4 roues motrices et des pelles pour certains.
 Nous sommes accueillis par Mohamed, très bon ami de Moctar (lui à nouveau absent, reparti à Nouakchott pour batailler sur l’obtention de son visa Français) qui forme les chameliers  au gîte touristique.
Le campement s’installe, le groupe 3 découvre la khaima, les hamacs se posent, les moustiquaires se déplient et les tentes se plantent. Le décor est prêt pour une bonne nuit dans le « bac à sable »; seule imprévue, la pluie au beau milieu de la nuit, qui force les campeurs 'roots' à migrer dans les tentes restées libres (sauf Mathieu qui, mouillé dans le hamac, piqué sous la khaima et égaré entre les tentes se replie dans un 4x4 pour le reste de la nuit).
La journée plage du lendemain donne lieu à une pesante séance de télé-toubab (un groupe d'observateurs silencieux qui grossit durant notre pause déjeuner) et se conclue par une soirée « Diapason », le carnet de chant sous le feu des frontales et les voix immortalisées sur le zoom.
Après une bonne nuit sous tentes arrosées et quelques cabrioles dans le sable, nous reprenons la route de Gandiole, les roues dans les vagues …
Les quatre jours qui suivront se passeront dans le paradis du Zebrabar (tout est relatif, mais des douches chaudes et des bières fraiches, c'est quand même énorme). Ce camping/bungalows est situé au cœur du parc national de la langue de Barbarie, une bande de sable de 25 km entre l'océan et le fleuve Sénégal et refuge de la vie sauvage.  Entourés de crabes, de singes patas, de calaos et même un serpent, nous vaquons du mirador à la plage, qui à sa lessive, qui à sa lecture, qui à son Smecta, un petit tour en canoë ou en pirogue, un masque d'argile,  … un temps calme en somme.

 
Le chantier cuiseurs avec Audrey, correspondante du Sicoval Sans Frontières, et le groupement de communes de Gandiole s'organise pour le samedi, et nous offre l'occasion d'une petite partie de mölkky en attendant que tout le monde arrive.
Le soudeur du village s'est approprié le design du cuiseur et son modèle était prêt en milieu d'après-midi pour que les femmes nous préparent un bon bissap, infusion de fleurs d'hibiscus au jus de citron (ou poudre de menthe ou de fruits rouges) et (très) sucré. Ce chantier nous a aussi un peu replongés dans le jeu des Derdians de la formation à Esplas, rapport aux problèmes de communication et aux motivations des participants.
L'équipe réussit ensuite à se scinder en petits groupes pour une tranche de pur tourisme : la visite de Saint-Louis. Le pont Faidherbe style tour Eiffel (fait de métal et non pas « fait d'herbe »), les maisons coloniales paisibles et colorées, le fleuve Sénégal entourant puissamment de ses bras lisses l'île de Ndar entre le continent et la langue de Barbarie, les centaines de pirogues alignées sur le sable dans les vapeurs d'océan, les vendeurs presque pas horripilants, l'ambiance feutrée du bar l'Embuscade, le cybercafé à l'heure de la coupure d'électricité (qui a duré près de trois semaines, à en juger par la date de publication de ce billet) … tout concoure à nous communiquer le rythme tranquille de cette « Venise africaine » (classée au répertoire du patrimoine mondial de l'Unesco), bien loin de Dakar.
Avant de reprendre la route, nous nous offrons une soirée crêpes + chocopain avec projection privée de Fangafrika (film documentaire sur le rap en Afrique de l'ouest). Inoubliable !
La piste vers le lac de Guiers est éblouissante du vert tendre fraîchement poussé en ce début de saison des pluies et des motivés font une partie du trajet sur la galerie pour en prendre plein les yeux (attention aux branches!). Après quelques détours pour chercher un raccourci vers le lac, que nous n'avons jamais trouvé, nous posons les tentes sur un fond sonore de pompage : non, ce n'est pas Miloche qui s'acharne sur sa pédale d'embrayage qui fuit, mais une usine d'approvisionnement en eau pour Dakar (à 300km de là!). Le passage d'un scorpion sur le camp est vite oublié grâce à l'inauguration du jeu "raconte-moi une chanson" qui consiste à faire deviner une chanson en paraphrasant ses paroles.
Notre retour vers Dakar continue après un shopping « cuir » à Mekhné avec ravitaillement de nourriture. Après la pluie, la route reprend direction Mboro-Plage, et là, c'est LA PLAGE : il y a le ciel, le soleil, la mer et le bain de minuit !

Ceux qui connaissent lancent l'énigme de « 'ça touche', ça touche pas et 'ça touche pas', ça touche » que les autres mettront des jours à résoudre (pourtant la réponse est simple, c'est juste que … ah non, à vous de trouver ce qui touche ou pas, c'est le jeu!). Les voisins viennent discuter des toubabs en Afrique, des niouls en Europe, boire le café, danser avec nous sur le sable, … Mais tout ça se mérite, et c'est surtout les 4x4 qui ont senti passer cette journée, notamment lors du désensablage au bord de l'eau à coup de plaques en métal et grand poteau en bois avec 10 personnes qui crient et qui poussent. Heureusement, rien de cela n'a perturbé la sieste de Kevin à l'arrière dudit 4x4.
Notre dernière journée d'itinérance passe par Thiès et ses fameux paniers, le grand modèle faisant un bon remplaçant au sac à dos dans la soute de la TAP pour Flo et Mathieu. Mais Thiès est aussi célèbre pour ses policiers pointilleux et il nous faudra pas moins d'une heure de négociations, proposition d’un match de rugby, début de pique-nique sur le bord de la nationale, refus de bakchich drôles et polis mais fermes, pour repartir avec les permis et sans amende. « Un cadeau ne se prend pas, il se demande » disait-il en lorgnant dans les véhicules. Peut-être notre cadeau est-il de l'avoir distrait un moment.
Et la boucle sénégalaise aoutienne de la caravane se boucle avec notre arrivée à Dakar, dans le bruit et l'odeur des embouteillages à Rufisque, et le retour dans la famille de la Ruah.
Mais l'aventure n'est pas encore terminée puisque des sous-groupes repartent jouer les touristes à Gorée et la Madeleine pendant que d'autres attendent les « petits nouveaux » du groupe 4 à la Ruah. Les quatre fantastiques (Gaëtan, Sosthène, Valérie et Volcy) arrivent d'ailleurs avec une cargaison de fromage et de vin rouge à laquelle tout le monde fait honneur le soir venu. Et les bons plans continue de pleuvoir, le groupe s'éclatant en parallèle entre les brochettes haoussas avec Miloche et Malick, la soirée en famille chez Kamou avec montage de djembé, et le tour de magie à la Ruah pour faire disparaître le cubi de rouge.
Le lendemain la réalité s'impose : c'est le dernier jour... ces quatre semaines riches de rencontres et de premières fois ont filé comme une pirogue sur les vagues, comme un margouillat sur un baobab, comme un 4x4 dans la brousse, comme un boubou sous l'aiguille du tailleur, bref, c'est passé trop vite. On se console en comptant des sardines et en lavant des caisses, puis vient l'heure de faire les bagages, la rupture du jeûne chez les Kadu à Yaraax, un dernier thiéboudienne à la Ruah, et nous voilà partis pour l'aéroport, où le billet de Kevin n'est « pas valide ». Un peu de diplomatie et quelques coups de gueule plus tard (bravo Flo!), nous nous calons dans nos sièges déjà tournés vers Lisbonne et nos paupières se ferment sous le poids des souvenirs en devenir. Heureusement les lumières se rallument brusquement en plein milieu du vol pour que nous puissions nous délecter d'une sorte d'omelette aux patates et d'une salade de fruits tout durs ; ou était-ce un filet de morue en carton avec de la gelée à l'ananas ? ou encore un sandwich avec un verre d'eau ? Aah, souvenirs, souvenirs qui parfois font défaut.

Après une promenade en ville pour se réaccoutumer au béton et au froid, certains s'en tirent mieux que d'autres pour le trajet Lisbonne-Toulouse grâce à leur billet 'executive'. Mais Mika ne se laisse pas abattre et va dire bonjour à l'hôtesse et au pilote.
Nous revoilà donc à Toulouse, retrouvailles et au-revoirs à l'aéroport et le gros de la troupe atterrit en douceur chez Iza, ou nous retrouvons Nico parti après nous, et où Coraline décide de jouer les prolongations quelques jours dans la ville rose.
La caravane continue là-bas et ici, ailleurs et partout, tant qu'on accepte la rencontre et la différence. Mais bon, maintenant on a plusieurs milliers de photos à trier pour motiver les voyageurs de l'été prochain.
Les « on verra » sont venus, ont vu et sont convaincus ! Réjouissons-nous tous ensemble (OOOOOOuuuuuuuuuuuaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiissssssssss!!!!!!!!!!!!!!!!!!) et envoyons des 'goude ViaBracheunze'  au staff de VB (surtout à Christine, remets-toi bien!), à Nico de Solaf (tiens, un noble?), aux partenaires (particuliers), aux alter-égos des voyageurs :Marc Roux-Long, Daniel Moquet, Mista Poke, Koko Balla Gaye, Mika Skadeur (gérant du camping, mendiant aveugle, responsable sécurité, coach rugueux, ...), Elisabeth Aissatou Seck ou la donneuse de surnom, Sœur Mathieu/Sir Mathew, la Bretonne, aux muezzin, aux scarabées sous la tente, aux moustiques, au bougaga, à la teranga, au Sénégal, ... VOILÀÀÀÀÀÀÀÀ!!!!
(et un peu à la TAP pour les oreillers, les couverts, les revues, les couvertures, le carré VIP et la participation surprise de Kévin au vol de retour).

Ba bennen

ARBRES PERES

Verts comme l'air des Sénégalais printemps,
Et solitaires comme l'impassible temps,
Ils jalonnent cette terre
En majestés séculaires.
De Dakar à Yayeme
Chacun les aime.
Géants hiératiques venus d'Afriques,
Ils contemplent les cieux
Pareils à de vrais dieux,
Cachant leur sagesse ancestrale
Dans leurs racines abyssales.
Manguiers et cocotiers,
Sous leur ombre allongée,
Protègent ceux qui les ont adoptés.
Ne craignant ni les luisants éclairs
Ni même le puissant tonnerre,
Marchent en ombres
Parmi les hommes et les forêts sombres,
Ces sages millénaires
Aux multiples bras ouverts.
De leurs enfants indisciplinés
Je connais le chêne et le cerisier,
Le noyer et le merisier.
Rejetons ingrats
Qui ont chassés de leurs bras
La terre de leurs ancêtres.

Yayeme du 8 au 15 Aout

Yayeme

Yayeme signifie en Sérère "avoir envie". Il s'agit d'un village qui compte, au dernier recensement de 1995, 2500 habitants.
A notre arrivée, nous passons la 1ere nuit sur le lieu de la construction des séchoirs solaires. Le constat général du groupe est celui d'une quiétude
et d'une ambiance plus sereine qu'à Dakar, moins de bruit pour autant de vie.
Ainsi les rythmes semblent différents, les contacts sont plus faciles, plus simples.
Le cadre est planté, nous passons la nuit à l'abri des manguiers dans un univers sonore très riche et sous un écran d'étoiles.


Le 2e jour est placé sous le signe de la rencontre du GIE (Groupement d'Intérêt Economique) des femmes de Yayeme ainsi que des hommes intéressés par la formation des séchoirs solaires et des cuiseurs à économie de bois. Tout commence par la présentation de chaque membre comprenant le GIE, l'équipe de Via Brachy et du représentant de Solafrika.



En deux mots, Qu'est-ce qu'un GIE ?
Il s'agit d'une association de personnes qui se regroupent dans le but de créer une activité économique commune, centrée autour de leurs compétences et de leurs savoirs propres.
Certains GIE sont nés il y a plus de vingt ans. Bien souvent ces groupements concernent des femmes, ce qui montre l'évolution de la place de la femme dans la société sénégalaise.




Le GIE des femmes de Yayeme se concentre autour d'un resto-buvette où il est possible de consommer et d'acheter des jus confectionnés par leurs soins (jus de bissap, de pain de singe, de tamarin et de gingembre) ainsi que des confitures (mangues, patates douces, papayes, etc.). Les recettes de ces ventes vont directement au GIE. Leur activité s'étend aussi à la vente d'artisanat dont les bénéfices reviennent à la propriétaire de la bassine "boutique" qu'elles gèrent.




A travers le GIE, nous observons que les femmes apparaissent au premier plan de la structure sociale du village. Elles décident entre elles et ne sont plus cantonnées à la seule fonction de maîtresse du logis. Chacune s'exprime et les prises de décisions sont collectives.

Pendant ce temps d'échanges et de rencontres nous sentons de la motivation, de l'envie et un fort intérêt partagé de toute part. Après ce temps de réunion, les femmes du GIE choisissent leur "toubab d'adoption". Ainsi N'Day Fatou, N'Day Siga, Fatou, Kangou, M'Ben, N'Day Faye et les autres ont grandement contribué à l'immersion de chacun dans la vie de leur famille, dans son quotidien et son lot de tâches inhérentes à celui-ci.



Ainsi nous observons la répartition de ces tâches attribuées à chaque membre (balayer la cours, aller chercher du bois, de l'eau, confectionner les repas, les travaux dans les champs). Chacun a une place bien définie par la structure familiale.

La structure familiale
Tant que les enfants n'ont pas une situation professionnelle, économique et sociale suffisamment stable, ils restent au foyer familial. Dès que cette situation change favorablement, ils prennent leur autonomie et peuvent s'éloigner géographiquement. Il participent alors financièrement à la vie de la famille et la balance s'équilibre. Pour autant chacun revient quand il le souhaite dans sa famille en conservant sa place. En grandissant l'enfant prend peu à peu une place plus importante dans l'économie et la hiérarchie familiale. "Chacun est toujours le petit de quelqu'un et le grand d'un autre". De sa naissance à sa mort l'individu appartient à sa famille et en est responsable.

Le 3ème jour correspond au commencement du projet autour des séchoirs solaires. Dès le début, le ton est donné et "On envoie grave du pâté". Tant les femmes du GIE que les hommes présents se mobilisent très activement dans chaque étape de ce projet. Chacune et chacun observe puis participe. L'envie est grande et grandissante.
Qu'est-ce qu'un séchoir solaire ?
Partant du constat que le nombre de légumes et de fruits, notamment de mangues en cette période, est important et la région très riche en denrées, le manque de moyens pose le problème de la conservation et tous ces aliments "se gâtent". Le séchoir apparaît alors comme une solution pour palier à ces pertes car il permet de conserver les aliments en les séchant tout en préservant leurs qualités nutritives. La première proposition s'applique aux mangues mais peut selon la saison, l'envie et le besoin se tourner vers un large panel d'aliments (coco, patates douces, voire viandes et poissons, etc.).

La construction débute tôt le matin pour profiter de la fraicheur, pour ralentir en milieu de journée à cause de la chaleur et du Ramadan. Malgré ces contraintes, force est de constater que le rythme est soutenu et que celles-ci sont surtout visibles sur la figure rougissante du toubab.
Trois jours environ ont suffi pour finaliser la construction de trois séchoirs solaire, sachant que le troisième a été entièrement et brillamment réalisé par les participants de la formation.





Le 4e jour est l'occasion de faire une pause touristique et d'embarquer dans une pirogue pour s'essayer, plus ou moins fructueusement selon les groupes, à l'exercice de la pèche.




Le 5e jour est marqué par le formation des cuiseurs à économie de bois. De nouveau la journée fut elle aussi très positive en terme d'investissement et d'envie dans ce village qui porte bien son nom.

Bilan de l'utilisation d'un cuiseur:
dans leur ferveur générale, les femmes du GIE décident de nous concocter un excellent déjeuner afin de nous témoigner leur affection en utilisant un des cuiseur. Leurs premiers constat sont sans équivoques, avec le cuiseur, l'économie de bois est notable, la cuisson très rapide et il y a beaucoup moins de fumée.
Il faut savoir qu'à Yayeme, les femmes sont contraintes de marcher environ 2Kms pour trouver du bois. Dans d'autre ville les femmes peuvent parcourir jusqu'à 20Kms. C'est des avantages phare du cuiseur à économie de bois.

En parallèle des chantiers, et dans l'idée d'échange interculturel, le groupe a proposé un atelier clown à l'adresse des femmes ainsi qu'une initiation au rugby pour les jeunes du village.




Le 13 Aout nous fêtions humblement l'anniversaire de Max, 28 ans! Bon anniversaire!
Le 15 Août à été marqué par une grande fête à l'initiative des chrétiens à laquelle tout le monde peut prendre part. En effet ici, la diversité religieuse est plus un levier à la bonne humeur qu'un frein à l'échange.

L'immersion dans les familles a donné lieu pour certains, à l'avènement d'identités sérères. Ainsi, Wagan, Marie Saar, Babakar Saar, etc... sont nés sérères. Un attachement et des liens très forts se sont tissés entre les visages pâles et les yayemois tout cela rythmé au son des chants et danses avec lesquelles nous avons été bercé tout au long du séjour ("la vie n'est qu'une histoire de rythme") ; le départ du village fut donc émouvant et déchirant.

Nous ne pourrions clôre ce billet sans parler de celui sans qui ce beau projet ne serait resté qu'une illusion en la personne de Vieux Faye ; personnage emblématique et naturellement charismatique qui a indéniablement facilité notre intégration et su trouver les mots et l'énergie pour rassembler et les jeunes, et les femmes et les hommes.

L'Armatan

Sous les ailes de l'Armatan
Semble se figer le temps.
Sous la ouate nébuleuse
De son ombre mystérieuse
S'élance telle une horde silencieuse
La poussière rouge en volute poudreuses.
Du temps, il est le messager.
Des vents, il est le seigneur éthéré.
Volant sous les nuées
Ou dans le ciel étoilé
Crachant tel une bête
Son souffle de tempête,
Il hurle comme une goule
En traversant Lompoul.
Dans les villes et les villages,
Partout sous les nuages,
Tout le monde sent l'attente
Jusqu'aux mouches vrombissantes.
L'Armatan est là
Juste au-dessus des toits,
Apportant avec lui
La saison des pluies.

jeudi 11 août 2011

Arrivée au Sénégal, Du 2 au 06 Août

Le groupe baptisé « on verra » (inch ' Allah, en V.O.) s’est fait rattraper par sa réputation et par le rythme sénégalais : dès l’aéroport : 4 heures de retard, cartons : 48 heures après et le blog, une semaine plus tard.

Nous sommes donc arrivés à Dakar aux premières lueurs du jour sous l’œil d’Allah et avons été rapidement rassasiés par le bourou-ban ( pain traditionnel), le chocopain ( Y a pas mieux sur ton pain !!!) et les exquises confitures ( Spéciale dédicace aux prédécesseurs).

Nous avons consacré nos 2 premiers jours à la découverte et prise de repères de la vie locale : ambiance walou walou !

3ième jour : Première grosse aventure : Accablés par la moiteur et chaleur aoutienne, nous décidons d’une virée à l’océan : tenue libre pour les hommes et « combinaison » (short+t-shirt) pour les femmes, lol !! Une joyeuse bande de toubabs s’éclatent dans les vagues tels des boubous dans une machine à laver.

Nous réagissons que très peu face au gros nuage sombre qui s’approche, puis un sénégalais inquiet prévient Florian, gardien sur la plage. Ils s’agitent, nous faisant signe de revenir, le vent se lève et forcit. Les toubabs inconscients continuent de se ravir, surfant quelques dernières vagues pour atteindre le bord. Mais les derniers n’ont pas le temps d’y arriver que déjà, la tempête commence. L’orage gronde, le vent nous fouette d’eau et de sable, pluies diluviennes et gommage naturel garanti. Après une courte tergiversation, la décision est unanime : Cours, cours toubabs ! Mais c’était sans compter sur la déferlante d’ordures qui nous a foncé dessus. Les midinettes du groupe n’ont pas osé y plonger leurs tatanes jusqu’à ce que notre sauveur sénégalais vienne à notre rescousse. Après une douche de gouttière, le retour à la Ruah fut riche d’images : inondations, effondrements, accoutrements et costumes anti-pluie en tout genre.



Certains en retiendront une expérience à la koh-lanta, d’autres un moment plus inquiétant, et certains une grande partie de plaisir !

Toute cette première semaine nous étions hébergés à la Ruah, le centre de formation coiffure et couture à Guiediawaye(banlieue Dakaroise), créé par Chérif, un des partenaires Via Brachy. La dream team, Nabou, Fatou et Mariam nous a plongé dans la Teranga( hospitalité traditionnelle) et la gastronomie sénégalaise : thiéboudienne, yassa, mafé… et les boissons : ataya, café Touba, jus de bissap, de gingembre, de bouye,... ALBOULO la dream team ! En remerciement, Kevin nous fait l’honneur d’un concert de vielle à roue.

Masseye et Seydou, de la troupe de théâtre forum Kàddu yaraax nous ont guidés dans les bons plans de Dakar : le marché et ses dédales, ses odeurs, ses couleurs, la pollution du nez et des oreilles, les belles plages de pêcheurs : instant portés acrobatiques en noir et blanc !

Et la journée s’est terminée par le cassage du jeûn, le monde de l’Islam étant en période de ramadan.

Samedi, départ pour Yayème. Sur la route, on croise des singes, des policiers, des baobabs et fromagers (l’arbre bien sur) et des murs qui ont la parole ( revendications écrites à propos de Wade inscrites par les opposants et corrigées par les partisans). Après le wolof, première approche avec le serer. Vieux nous accueille dans son terrain : un petit paradis, un havre de paix : l’ombre des manguiers, les couchers de soleil avec les palmiers et rôniers pour décor, la berceuse des animaux. Un vrai contraste avec Dakar !




Tout le monde n'est pas encore immunisé et on tourne au Smecta et satala jusqu'au bout des doigts (de la main gauche uniquement!).

Rendez-vous pour les prochaines nouvelles, vers le … on verra !



lundi 1 août 2011

Dernière semaine du groupe 2 au Sénégal

Suite et fin de l’épisode précédent, ou plutôt réparation d’un oubli incommensurable, car on ne peut évoquer Goudiri ou Koussane sans mentionner Wetio.
Nos amis toubabs et Casassais (de Casamance), qui nous accompagnent depuis Kaolak, qui nous accueillent en chantant la paix en Casamance, en rythmant sur les bidons pour en faire des tam-tams de fortune, en dansant et en servant l’ataya (thé) à toute heure du jour et de la nuit. Eux qui ont bossé dur pour que le mot échange (wetio) culturel prenne tout son sens. C’est dans le théâtre-forum qu’ils ont pu se retrouver, nous aider à porter et sensibiliser les projets des cuiseurs et de la lutte contre la déforestation. Bref des gens biens quoi ! A bientôt Inch Allah et bonne route les amis !


Toubabien, on est lundi, il est 8 heures et demi ...
Comme tous les jours d’ailleurs car la notion du temps nous échappe de plus en plus.
Le temps n’est pas perçu partout pareil, Opa nous explique : les Européens voient le temps comme une ligne droite, il faut avancer coûte que coûte, tandis que les Africains le perçoivent comme une boucle; les journées sont les même et se répètent à l’infini, tu reprends là où tu t’es arrêté la veille.
Mais pour nous le temps défile surtout au rythme de la route et des paysages. Ces paysages changeants, nous qui sommes maintenant à Bakel, si près de la Mauritanie que seul le fleuve Sénégal nous en sépare.
La frontière Malienne n’est pas bien loin non plus et cette proximité titille notre envie de voyager plus loin comme qui dira ! (Kidira : ville frontière) C’est encore accompagné de 4 jeunes filles de Goudiri que nous nous installons sous la chaleur de Bakel qui même à l’ombre nous abrutis “légèrement”.
C’est donc dank-dank (doucement) que nous nous attelons à la formation cuiseur, à la lessive (on commence à sentir le fauve), aux courses et pour les motivées, à se baigner dans le fleuve avec les Goudiriennes.
Et pour les plus en forme c’est une course effrénée contre le vent pour rattraper le linge volant dans la nuit qui les attends ! Les tempêtes sénégalaises ne pointant leur nez que la nuit au Sénégal, nos vêtements ont essayé de se faire la malle pendant que ceux qui dormaient dehors mangeaient du sable ... (c’est bien meilleur que le mil !)
L’heure de reprendre la route a sonné ainsi que celle des au revoirs ... Après la remise des diplômes aux formés cuiseurs, après avoir dit 10 fois au revoir aux Goudiriennes, à Omar, à Opa, à Florian que les affaires appellent à Dakar, nous repartons dans les 4x4, avec quelques nouveaux mots sonikés en tête ! La séparation est dure autant émotionnellement que géographiquement ! Ils nous suivent jusqu’à Goudiri ! Puis Opa nous indique un hôtel vide près de Tamba pour que nous passions la nuit. Sous un baobab nous goutons à nouveau au plaisir d’être seuls, enfin presque car les amis d’Hélène arrivent ! Lui faisant l’agréable surprise de passer le repas et la nuit avec nous. Nous goutons aussi aux talents de cuisinier de Frank et c’est welli-welli ou nekhna trop trop ! (au choix selon les préférences pular ou wolof)
Le lendemain pour continuer dans la lancée nous partons tôt direction Joal, l’océan n’attend plus que nous ! Sur le chemin nous retrouvons les baobabs, énormes, gigantesques, majestueux !!! Nous nous arrêtons pour pique niquer, nous cacher dans leur faille, découvrir un serpent et nous raviser ... Nous repartons donc encore et toujours plus près de la mer, traversant les marais salants, supportant la délicieuse odeur des marécages mêlés au sel (c’est quoi cette odeur ? qui s’est lâché ? aaah ça vient de dehors ... humpf, on retient sa respiration !), lorsque le 4x4 de Moctar commence à émettre des bruits étranges, la boite de vitesse grogne ...
Le reste du voyage nous devrons le remorquer, le trajet reprends plus lent mais reprends tout de même et nous voilà arrivés à Joal ! Entre l’océan, les lutteurs qui s’entrainent dans le sable, l’hôtel, coquillages et crustacés, sur la plage abandonnée les pintades se sont dorées ! Entre marché et farniente, le plaisir de boire une gazelle ou une flag chez Robert, les visites à Fadiouth(un village construit sur une ile de coquillages), les toubabs se reposent et font le plein d’oxygène. Et vu ce qui nous attends à Dakar on a bien fait ! Le départ est d’ailleurs imminent quand paf ! (ca fait des chocapics!) Une boite de direction qui lâche ! Une ! Et sur le 4x4 de ... ? Moctar ! Cette fois ci Magic Moctar, aidé par des apprentis mécaniciens toubabous ultra efficace et surtout soutenu psychologiquement par les autres (très occupés à regarder, boire des cocas ou faire le marché) il réussi à régler le problème !
Finalement nous arrivons à partir de Joal et de ses coquillages pour prendre une route semée d’hôtels à toubabs, d’étendues quasi-désertiques ou de villages en béton, bien loin de la tradition des cases. L’arrivée à Dakar dans la pollution, le bruit et les embouteillages ne nous inspirent pas plus que la route qui nous y a mené. Nous abandonnons Shandy et Damien à Rufisque, pour mieux les retrouver plus tard !
Notre regard est un peu différent, les grands espaces nous manquent déjà, les gens sont plus agressifs et speeds dans la capitale. Nous nous revendiquons presque Sénégaulois et retrouvons le toit de la Ruah avec plaisir. Mais le départ est imminent, il nous guette et se devine au détour de chaque phrase, chaque regard ... Le retour nous préoccupe, nous occupe même et certains parlent déjà de repartir. Mais malgré notre difficulté à laisser la Ruah, le Sénégal et les gens qui ont composé ce voyage, le temps s’écoule inexorablement et l’avion nous attend, imperturbable. Quelques larmes et beaucoup de silence plus tard, nous revoilà sur le sol européen, francais ... Abana ... Mais NIOKOBOC jusqu’au bout !

mercredi 20 juillet 2011

Du 11 au 20 juillet : Nice cool !!

Derrière nous les étendues verdoyantes du siné saloum, les petites cases accueillantes de Yayem et les remontées gastriques assassines ! Vive le Goudiry, village de destination en attente de nos talents de formateurs aux cuiseurs.
Une première étape à Kaolac, petite ville hantée par une multitude de vampires assoiffés de sang toubab. Dieu soit loué, c’est un couvent de bonne sœur qui nous accueille pour la nuit ! Malheureusement, les voix du saigneur sont impénétrables et le moustique pique chaud.
A Tambacounda, farniente chez Opa qui nous accompagnera à Goudiry. Rien à signaler mis à part le bonheur de tourner un robinet et de constater que le miracle a bien lieu : de l’eau coule ! Il parait que c’est la saison des pluies, hé bien amoul pluie jusqu’à cette nuit, à 4 h précises ! Déménagement express des squatteurs de la terrasse !
Longue attente (hey, on est au Sénégal, diam rek !). Faire des photocopies prends quelques heures : couper l’arbre, faire le papier, forer un puit, trouver du pétrole, fabriquer la cartouche d’encre et yallah ! Bref, on est parti Opa qui a prit le temps de dire au revoir à sa douce (hé hé…).
On arrive à Goudiry dans la nuit noire. Rencontre avec le maire et plein d’autres personnalités mais on voit rien, il fait noir… On va ou ? On dort ou ? On mange quand ? Trop de questions et des réponses tardives comme l’arrivée de la ripaille à … 2 h du mat’. Bin oui, le temps de tuer le mouton quoi (hé, c’est la vérité vraie !!) ! L’atmosphère est comme le climat : lourd. Mais niofar (On est ensemble) !
Le lendemain, on est séparé, réparties chacune dans des familles d’accueil. Laure est accueillie par DJ 2Pac, référence locale en matière de musique typiquement techno beauf. Pas de panique, c’est cool nice ! Nice cool quoi. Et sinon ça va ? Et la famille ? Bien ? Ca va ? Et comment ca va ? Bien ? Nice Cool ?
Bref ça va, on est dans le bain et on rigole bien. On met quoi dans la sauce ? Du cumin ! Ouai !! Moi cumin c’est tous les matins !
Rencontre avec les artisans, on va les former aux cuiseurs ! Hum… Retournement de situation, disons que pour notre part, c’est plutôt « l’effort mateur ». On a regardé, admiré le travail de pros de la ferraille. Les artisans améliorent les cuiseurs, ça coule (nice !) de source. Les femmes utilisent le cuiseur pour la préparation du jus de bissap, orgasme gustatif, mmmmmm…
Pas de stress, que des tresses ! Yes ! Collées ou free style, les tresses naissent sur les cranes des déesses sans chech, ouaich !
Savez vous planter des Annie Cordie à la mode de Goudiry ? Aujourd’hui, c’est reboisement, 250 anacardiers qui vont grandir et donner des noix de cajous. DJ 2Pac met l’ambiance… Les enceintes souffrent et nous aussi…. Boum Boum sur nos têtes, il fait chaud, chaud et le DJ n’arrange rien ! Mais on est content et la journée se conclura sur une très chouette photo de famille, Brachyyyyyyyy !!
Au Sénégal, on mange du yassa mais aussi du couscous. Du mil mélangé à une sauce. Quand y’a plus de sauce, on ajoute du lait (enfin, de la poudre de lait…) et faut manger, faut manger ! Bin c’est pas toujours évident… Damien en arrive à rêver de magret, de frites et, plus grave, de snickers…
L’anniversaire de Marième est fêté à renfort de gazelles mais sans DJ 2Pac (hoooo !) Damien se reposera à la belle étoile. Y’a un truc qui passe pas ? Ouai, t’as mis dans le mil…
Un grand adiarama (djérédief quoi) aux familles qui nous ont offert leur hospitalité, l’accueil sénégalais est vraiment surprenant, une leçon de vie.
Passage à Koussan, petit village verdoyant perdu au fin fond de la brousse. Les regards sont plus que curieux et des enfants partout. On s’improvise big box autour d’un puit sans fond sous le regard hilare d’un vieux berger. Ils sont fous ces toubabs ! On loge en famille ce soir, y’a quoi au menu ? Du … couscous !
On repart le lendemain à l’heure… sénégalaise à cause d’une pluie torrentielle, créatrice de boues et autres trous à la profondeur aléatoire… Ca secoue dans les 4X4 !
Arrivés à Bakel, on est ensemble…

le 12 juillet, un papillon s'envole


Au coeur des baobabs,
terre sacrée,
la population s'affaire,
les hommes travaillent aux champs,
les jeunes conduisent la charette, chargées de mets qu'offre cette bonne terre;
les femmes, en cuisine, préparent les plats pour la famille ...
les enfants jouent dans le sable.
Une journée comme les autres paraît-il ... dans ce pays sérère,
... pas tout à fait.



L'aventure prend un autre cap,
une amazone nous quitte,
laissant la caravane au milieu de cette luxuriance de manguiers et de rogniers,
accompagnée par la douce mélodie des oiseaux, qui chantent pour le sculpteur de calebasse

L'amazone de l'Afrique,
tougounaye, la ouegane
la toubab des sénégalais
La sénégalaise des toubabs

Nio fare dans le rire, les pannes, la chaleur et la pluie
Il y a toujours une solution, inch'allah ça va
La bez, bien!

L'amoureuse de l'itinérance, de l'aventure,
l'amoureuse de la différence et des rencontres inattendues.

Nio fare, la caravane reprend la route, continue son périple,
non sans tristesse des au revoirs.

Chacun reprend son chemin
c'est le mektoub, notre destin,
pour vivre d'autres rencontres,
d'autres découvertes,
des instants de vie

Nio fare

Spéciale dédicace à Elo
besos,
Kristin

mardi 12 juillet 2011

Les Manguiers Pleurent, du 7 au 11 juillet


Au revoir Dakar,
Salam Maleikhoum Siné Saloum !

         Après la folie furieuse de Dakar en route pour Yayeme, le wolof fait place au Sérere. Vieux nous accueille généreusement et chaleureusement sur son terrain.

Mille mercis à la sœur de Chérif qui nous a concocté des beignets de mil, rapidement dévorés dans les 4x4.

A l’ombre des manguiers le groupe se repose et refait le monde. Mais ne nous fions pas aux apparences : les mangues pleuvent régulièrement sur les toiles de tentes, particulièrement attirées par la seule quechua rouge de Frank.

Nous nous fondons progressivement dans le paysage : pagne en wax, « Mbaldo ! Ca va ? Ca va ! », et tresses attitudes ! Pour continuer le carnet de voyage de la caravane, nous avons décider de nous nommer les Pieds Flamboyants, en référence au magnifique arbre à fleurs rouges orangées et à nos pieds de moins en moins toubabs.
Chacun prends ses marques dans la vie de groupe au quotidien : douches salutaires près du puit, repas tardifs au clair de lune ( les cuistots prétextent une variété de patates qui nécessitent 45 ‘ de cuisson … ) ; et nous n’avons toujours pas élucidé les nombreuses disparition de briquets.
Les petits déjeuners sont très agréables, surtout pour Frank qui tombe sur LE verre imprégné d’artémésia (gouttes infâmes que nous devons gober pour le traitement antipaludéen, évidemment lui n’en prends pas). Après le café touba, le café artémésia !
Quelques uns sont allés travailler aux champs d’arachide leur sillons sont très repérables car ce sont les seuls de travers. C’est bien connu le toubab n’a pas les yeux en face des trous, surtout le matin !
D’autres se sont également baignées dans un petit bras de mer, imitant les sirènes ou plutot les baleines ; elles s’échouèrent sur le ponton pour bronzer allègrement tandis qu’Hélène entamait une grande discussion avec un Sénégalais qui s’inventa surveillant de baignade pour l’occasion. Très prévenant avec elle, le groupe éspère vivement une nouvelle demande en mariage !
La chasse aux moustiques continue de plus belle et avec sauvagerie pour Béné qui les traque 30min chaques soirs dans la tente. Toute la communauté moustiquaire est en deuil !
Nous nous sommes aussi essayés à la pêche sur pirogue avec l’animal le plus heureux du monde : Ibou ! Car sa femme c’est la plus chouette ! (la blague est de lui !) Notons que Lorélie et Amélie ont réalisé une pêche quasi miraculeuse avec à leur actif une 10aine de truites, merlus, carpes grises et rouges, nous l’attribueront à leur place sur le bateau (ca mord à l’avant un point c’est tout). Résultat final, Shandy a rapidement maitrisé le lancer de canne à pêche en totale autonomie tandis que Laure préfère regarder les poissons tourner autour de son appat, Béné et Marième sont les bonnets d’ane avec une participation d’une 20aine de crevettes (qui servaient de leures) gracieusement offertes aux poissons. Et Hélène nous a fait rêver en se faisant porter comme une princesse … Nioko en dial Ibou ! (merci)
 Le retour au campement en charrette était réellement flamboyant (coups de soleil pour tout le monde, nous ne sommes enfin plus blancs mais rouges !), Béné a d’ailleurs un nouveau tee shirt invisible (en plus du rhume qu’elle et Marième ont chopé malgré la chaleur). Je peux garantir qu’entre les ronflements de Franck, leurs toux et reniflements, notre sommeil est on ne peux plus paisible … Le seul qui n’a pas pu profiter de tout ce programme est Damien qui n’a pas quitté sa tente pendant 3jours, diam rek à lui. (que la paix soit avec lui)
Pour finir le regroupement de femmes de Yayeme nous a finalement mis le grappin dessus, et après des négociations acharnés nous repartons avec colliers, bracelets, pagnes, bin bin ( pour le plus grand plaisir des maris toubabs qui pourront appréciés ces ceintures qui en principe ne se dévoilent que dans l’intimité, à bon entendeur … Le principe a légèrement échappé à Anna qui le porte au cou. ) et confitures ! Et en bon toubab nous avons décidé de leur faire concurrence, nous avons donc fait mijoter les mangues de Vieux pour élaborer notre propre confiture/compote ! Afela ! (c’est bon)
C’est le cœur un peu lourd que nous tendons tous la main gauche à Vieux et sa famille, signe que nous espèrons nous revoir un jour …
Et le regard tourné vers l’horizon quittant ce petit paradis, en route vers Kaolak, nous reposons nos gros Diayefoundé (fesses) dans les 4x4 !

Bau Fet pour de nouvelles aventures ! (au revoir)
Les Manguiers Pleurent

jeudi 7 juillet 2011

3 au 6 Juilet, Les premiers pas sur la scène Sénégalaise.

Il était une fois un groupe de 10 toubabs qui débarquèrent à Dakar, en avion. Le pilote a été largement félicité par Shandy et Kévin pour les avoir ramené sur la terre ferme indemnes.  Ils étaient tout transpirants et fatigués mais ils arrivèrent, tant bien que mal, à La Ruah.
         Après avoir vaillamment bataillé avec les moustiquaires, les sacs à viandes et la chaleur, nous avons tous pu tranquillement s’endormir jusqu’au doux chant de la prière à 5h30 du matin ! Les attaques ciblées des moustiques locaux sur Béné, nous ont amené à élire officiellement et à l’unanimité « Anti-moustique Imparable de la Caravane » !

           Enfin ce n’était que le début, depuis nous avons commencé à parler wolof presque couramment (si, si !), rencontrer la population locale ainsi que ses célébrités, le CHAMPION DE LUTTE DE Guediawaye, Abdouf (une montagne de 2m qui vous embarque le bras quand il vous serre la main), une rencontre musclée donc. Et bien sur des Sénégalais de toutes sortes et toujours d’une extrême gentillesse et surtout enclin à se marier. (D’ailleurs Laure à déjà reçu une alliance.) Le secret des finances obscures de Via Brachy a été mise en lumière à savoir la récolte de dons via la dot de mariage interculturel. 

          Le principal lieu de rencontres interculturelles que nous avons pu côtoyer est évidemment le célèbre, fabuleux, extraordinaire festivaaaaal de THEÂTRE FORUM DE YARAAX ! Applaudissement s’il vous plait ! Et oui nous avons testé et approuvé pour vous le programme dans sa quasi-intégralité d’ateliers, de Causeries, de spectacles et de concerts. Nous sommes restés dans une incompréhension quasi-totale devant les pièces en wolof malgré des voisins toujours enclin à nous venir en aide, mais la beauté et l’énergie des comédiens nous a laissé sur le c... et enfin nous avons dansé sous l’oeil rigolard des Sénégalais ! (Je peux vous confirmer qu’après cette soirée nous avons tous très bien dormi !) Et surtout le festival est l’occasion de rencontres énormément enrichissantes, nous permettant de découvrir « en douceur » la réalité sociale du Sénégal puisque toutes les scènes présentées parlent de situations qu’ils vivent au quotidien et pour lesquelles ils essayent à travers le théâtre de trouver des solutions avec la population locale.

            A l’étonnement général le pari de Damien et Marième concernant la réduction voir l’arrêt de la cigarette pendant le mois a échoué au bout de « 2 jours » (abandon de Damien le lundi matin …)
Et parmi les Toubaberies les plus persistantes c’est encore notre amour du fromage qui fait ressortir nos instincts les plus féroces et animales, particulièrement chez Elo et Kristin en manque depuis plus d’un mois et qui se sont jetés sur nos provisions. La 1ère information que nous pouvons actuellement réellement divulgués sur Moktar, mécanicien mauritanien, nous a été transmise par les lunettes présente dans son 4x4, et la vérité est là … Moktar est en fait un fan de Disco !! Nous hésitons à lui offrir une boule à facette pour l’encourager dans cette passion et transformer son véhicule en boite de nuit ambulante. Nouveau concept qui devrait bientôt être adopté par Via Brachy ! (si, si !) 

           Un dernier mot pour parler de celles qui nous accueillent et des personnes présentes à la Ruah qui ont sues nous mettre à l’aise dés notre arrivée et qui ont un sens de l’hospitalité qui nous a beaucoup touché. Dieuredieuf à elles ! (Merci en wolof)

Et Léguiligui pour vous ! (A très bientôt !)