mardi 12 juillet 2011

Les Manguiers Pleurent, du 7 au 11 juillet


Au revoir Dakar,
Salam Maleikhoum Siné Saloum !

         Après la folie furieuse de Dakar en route pour Yayeme, le wolof fait place au Sérere. Vieux nous accueille généreusement et chaleureusement sur son terrain.

Mille mercis à la sœur de Chérif qui nous a concocté des beignets de mil, rapidement dévorés dans les 4x4.

A l’ombre des manguiers le groupe se repose et refait le monde. Mais ne nous fions pas aux apparences : les mangues pleuvent régulièrement sur les toiles de tentes, particulièrement attirées par la seule quechua rouge de Frank.

Nous nous fondons progressivement dans le paysage : pagne en wax, « Mbaldo ! Ca va ? Ca va ! », et tresses attitudes ! Pour continuer le carnet de voyage de la caravane, nous avons décider de nous nommer les Pieds Flamboyants, en référence au magnifique arbre à fleurs rouges orangées et à nos pieds de moins en moins toubabs.
Chacun prends ses marques dans la vie de groupe au quotidien : douches salutaires près du puit, repas tardifs au clair de lune ( les cuistots prétextent une variété de patates qui nécessitent 45 ‘ de cuisson … ) ; et nous n’avons toujours pas élucidé les nombreuses disparition de briquets.
Les petits déjeuners sont très agréables, surtout pour Frank qui tombe sur LE verre imprégné d’artémésia (gouttes infâmes que nous devons gober pour le traitement antipaludéen, évidemment lui n’en prends pas). Après le café touba, le café artémésia !
Quelques uns sont allés travailler aux champs d’arachide leur sillons sont très repérables car ce sont les seuls de travers. C’est bien connu le toubab n’a pas les yeux en face des trous, surtout le matin !
D’autres se sont également baignées dans un petit bras de mer, imitant les sirènes ou plutot les baleines ; elles s’échouèrent sur le ponton pour bronzer allègrement tandis qu’Hélène entamait une grande discussion avec un Sénégalais qui s’inventa surveillant de baignade pour l’occasion. Très prévenant avec elle, le groupe éspère vivement une nouvelle demande en mariage !
La chasse aux moustiques continue de plus belle et avec sauvagerie pour Béné qui les traque 30min chaques soirs dans la tente. Toute la communauté moustiquaire est en deuil !
Nous nous sommes aussi essayés à la pêche sur pirogue avec l’animal le plus heureux du monde : Ibou ! Car sa femme c’est la plus chouette ! (la blague est de lui !) Notons que Lorélie et Amélie ont réalisé une pêche quasi miraculeuse avec à leur actif une 10aine de truites, merlus, carpes grises et rouges, nous l’attribueront à leur place sur le bateau (ca mord à l’avant un point c’est tout). Résultat final, Shandy a rapidement maitrisé le lancer de canne à pêche en totale autonomie tandis que Laure préfère regarder les poissons tourner autour de son appat, Béné et Marième sont les bonnets d’ane avec une participation d’une 20aine de crevettes (qui servaient de leures) gracieusement offertes aux poissons. Et Hélène nous a fait rêver en se faisant porter comme une princesse … Nioko en dial Ibou ! (merci)
 Le retour au campement en charrette était réellement flamboyant (coups de soleil pour tout le monde, nous ne sommes enfin plus blancs mais rouges !), Béné a d’ailleurs un nouveau tee shirt invisible (en plus du rhume qu’elle et Marième ont chopé malgré la chaleur). Je peux garantir qu’entre les ronflements de Franck, leurs toux et reniflements, notre sommeil est on ne peux plus paisible … Le seul qui n’a pas pu profiter de tout ce programme est Damien qui n’a pas quitté sa tente pendant 3jours, diam rek à lui. (que la paix soit avec lui)
Pour finir le regroupement de femmes de Yayeme nous a finalement mis le grappin dessus, et après des négociations acharnés nous repartons avec colliers, bracelets, pagnes, bin bin ( pour le plus grand plaisir des maris toubabs qui pourront appréciés ces ceintures qui en principe ne se dévoilent que dans l’intimité, à bon entendeur … Le principe a légèrement échappé à Anna qui le porte au cou. ) et confitures ! Et en bon toubab nous avons décidé de leur faire concurrence, nous avons donc fait mijoter les mangues de Vieux pour élaborer notre propre confiture/compote ! Afela ! (c’est bon)
C’est le cœur un peu lourd que nous tendons tous la main gauche à Vieux et sa famille, signe que nous espèrons nous revoir un jour …
Et le regard tourné vers l’horizon quittant ce petit paradis, en route vers Kaolak, nous reposons nos gros Diayefoundé (fesses) dans les 4x4 !

Bau Fet pour de nouvelles aventures ! (au revoir)
Les Manguiers Pleurent

5 commentaires:

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  2. Bonjour à tous,

    Damien s'est rétabli, après une journée "d'incommodités" gastriques. A l'heure où j'ai contacté la Caravane, il était sous un manguier à construire un cuiseur à économie de bois. Tout va bien.

    Bien à vous,

    Gaétan CABIE, Responsable administratif de Via Brachy.
    Le 15.07.11 à 18h10

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