vendredi 1 juillet 2011

De Tiznit à Agadir via Aglou-plage : du 19 au 22 juin


Le 19 juin- La chaleur de Tiznit nous pousse vers la côte. Où es-tu Aglou plage ? Nous apercevons les vagues derrière les falaises, face à nous une immensité.
Chacun descend du véhicule happé par je ne sais quel magnétisme. Nous resterons figés, ébahis par la beauté de cet océan qui vit et s'anime devant nous.
Pourquoi est-ce comme la première fois à chaque fois ? Quelle force exerce l'eau sur nous ? Mue par des mouvements puissants, renfermant toute forme de vies...
Elle nous fascine, nous impressionne à la fois, elle est le jeu et le danger, le fluide et le refuge, la source. Elle est en nous, elle coule en nous, notre océan intérieur lui répond.

La khaïma se pose sur le sable au haut de la falaise tel un vaisseau. Le vent se lève dans la nuit et fait voler le sable de toutes parts : les grains glissent sur le visage, s'immiscent dans les cheveux. La khaïma manque de s'envoler, elle se soulève, le mât central s'effondre laissant la toile noire recouvrir les corps endormis semblables à des momies.
Les caravaniers profitent de ces 3 jours et iront se rouler dans les vagues, chasser les cailloux multicolores dans les rochers, regarder les moules accrochées à leur rocher, parler aux anémones, caresser les poulpes. La température de l'eau est idéale, nous jouons dans les vagues à toute heure, les pieds laissent leurs empreintes dans le sable mouillé où des messages s'inscrivent.

21 juin- De Aglou à Sidi-Toual
Aujourd'hui, il a fait très chaud. Notre peau a brûlé dans les 4x4, l'air chaud nous poursuit depuis Aglou.

Notre dernier bivouac surplombe l'océan de Sidi-Toual. Les tentes sont plantées anarchiquement dans le sable.
Le soleil nous regarde nous installer, il est en face de nous, il descend inexorablement vers l'horizon.

De petits bateaux de pêcheurs sont posés sur l'eau, de-ci de-là. Quand la nuit viendra, leurs lampions s'éclaireront.
Le ciel, envahi d'étoiles, semble toucher l'horizon, comme s'il rejoignait l'océan dans la nuit pour se frotter à lui et ne faire plus qu'un. Les étoiles semblent alors tomber dans la mer, elles se confondent avec les lumières des bateaux. Un seul et même décor bleu nuit s'étend devant nos yeux.

Le 22 juin- Nous nous lèverons alors même que la lune est encore très haute dans le ciel. A 4h30 exactement. Merci Milloche de réveiller les caravaniers à l'heure française pour mieux profiter des derniers instants au Maroc : temps pour déjeuner, temps pour admirer la lune briller sur l'océan...

Les chauffeurs des 4x4 jouent dans le sable et profite du plaisir de la conduite, des pneus qui dérapent sur le sol, du sable qui vole.

A l'aéroport, vient le moment des au-revoir. Les corps se rapprochent, les bras s'entremêlent, des mains se nouent, des regards rieurs se croisent, les yeux brillants, des larmes coulent sur les joues dorées par le soleil d'Allah.

Ça y est, on rentre! Au revoir, b'slama, et peut-être à une autre fois inchallah!

Le voyage commence là où s'arrêtent nos certitudes...voyager, c'est réapprendre à douter, à penser, à contester”. Franck Michel

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